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作者: 523    时间: 2008-4-12 17:20
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Action internationale, Blog Jean-Luc Mélenchon
Je ne suis pas communiste chinois. Je ne le serai jamais. Mais je ne suis pas d’accord avec les manifestations en faveur du boycott des jeux olympiques. Je ne suis pas d’accord avec l’opération de Robert Ménard contre les jeux olympiques de Pékin. Je ne suis pas d’accord avec la réécriture de l’histoire de la Chine à laquelle toute cette opération donne lieu. Je ne partage pas du tout l’enthousiasme béat pour le Dalaï lama ni pour le régime qu’il incarne. Pour moi, le boycott des jeux est une agression injustifiée et insultante contre le peuple chinois. Si l’on voulait mettre en cause le régime de Pékin il fallait le faire au moment du choix de Pékin pour les jeux. Il ne fallait pas permettre à la Chine d’être candidate. Il fallait le dire en Chine. Ce qui se fait est une insulte gratuite et injustifiée contre les millions de chinois qui ont voulu et préparent activement les jeux. Pour moi il flotte un relent nauséabond de racisme sur cette marmitte !

UN PRETEXTE

Si un boycott devait être organisé, dans une logique agressive conséquente, ce n’est pas celui du sport qui est un moment d’ouverture et de fraternisation. Pourquoi pas plutôt celui des affaires et de la finance ? Naturellement aucun des activistes mondains actuels ne le propose ni n’entreprend quoi que ce soit dans ce sens. Si l’on devait vraiment se facher avec le gouvernement chinois, pourquoi le minimum de ce qui se fait dans les relations normales entre les nations ne se fait-il pas à cette occasion ? Le président de la République chinoise (combien de protestataires se soucient de savoir comment il s’appelle ?) a-t-il été approché ? Lui a -t-on demandé quelque chose ? Quoi ? Qu’a-t-il répondu ? Le premier ministre (combien se sont préoccupés de connaitre son nom ?) a-t-il été interpellé ? L’ambassadeur de Chine en France a-t-il été reçu et a-t-on eu un échange avec lui ? Qui s’en soucie ? Avec une morgue ressemblant à du racisme, on proteste contre un gouvernement dont on ne cite pas le nom des dirigeants, et dont on fait comme s’il n’existait pas. Pourquoi sinon parce qu’on pense par devers soi qu’il n’en est pas vraiment un. La superbe occidentale nie jusqu’au nom des gouvernants qui dirigent un peuple de un milliard quatre cent millions de personnes que l’on croit assez veules pour être maîtrisé par une simple police politique ! D’une façon générale je ressens, en voyant tout cela, l’écho du mépris des colons qui ont imposé en leur temps les armes à la main l’obligation pour les chinois de faire le commerce de l’opium ! Si la volonté est d’affronter le régime politique de Pékin, aucun des moyens employés n’est de nature à modifier quoi que ce soit d’autre que l’opinion occidentale déjà totalement formatée sur le sujet.
Donc les évènements du Tibet sont un prétexte. Un prétexte entièrement construit à l’usage d’un public conditionné par la répétition d’images qui visent à créé de l’évidence davantage que de la réflexion. Exemple : seule l’enquête « d’arrêt sur image » rapporte que les « évènements du Tibet » ont commencé par un pogrom de commerçants chinois par des « tibétains ». Dans quel pays au monde de tels évènements restent-ils sans suite répressive ? La vie d’un commerçant chinois a-t-elle moins de valeur que celle du manifestant « tibétain » qui l’assassine à coups de bâton dans la rue ? Bien de l’amitié pour les tibétains n’est qu’une variante nauséabonde du racisme contre les chinois. Elle se nourrit de tous les fantasmes que l’ignorance favorise. Que la répression ait été lourde est peut-être avéré. Comment l’apprécier ? Les seuls chiffres rabachés sont ceux du « gouvernement tibétain en exil ». Pourtant le gouvernement chinois, si j’ai bien entendu, annonce lui-même un nombre de blessés et de morts qui permet de comprendre qu’il y a eu une situation grave et sérieuse que les autorités admettent. Dans n’importe quelles circonstances ont essaierait de comparer les informations. On essaierait de comprendre l’enchainement des faits. Sinon autant dire que le gouvernement français de l’époque a ordonné de pousser deux jeunes dans un transformateur électrique à Clichy Sous Bois au motif qu’il avait alors une politique de main dure face aux banlieues. Personne n’oserait avancer une bêtise aussi infâme. Dans les émeutes urbaines américaines la répression a aussi la main lourde. Tout cela n’excuse rien. Mais cela permet de mettre des évènements en relation de comparaison.

UN PERSONNAGE SUSPECT

J’exprime les plus nettes réserves à propos de l’action politique de monsieur Robert Ménard, principal organisateur des manifestations anti chinoises. A présent, à propos du Tibet et des jeux olympiques, on ne voit que Robert Ménard. Il parle, parait il, au nom de « Reporters sans frontière ». Cette association est réduite à la personne de Robert Ménard. Bien des anciens membres du conseil d’administration pourraient en dire long au sujet des conceptions démocratiques de monsieur Ménard dans sa propre association. Quand je me suis trouvé sur le plateau de radio à France Culture où l’on m’interrogeait sur le sujet du Tibet et des jeux olympiques, messieurs Marc Kravetz et Alexandre Adler sont restés silencieux quand j’en suis venu au rôle de monsieur Ménard. Ils ne peuvent être soupçonnés de chercher à me complaire… Hors micro, les deux exprimaient des réserves marquées sur les méthodes du personnage de Robert Ménard. Maxime Vivas a établi une analyse documentée extrêmement inquiétante sur ce personnage et ses sources de financements. Quoiqu’il en soit, il semble qu’il remplace aussi dorénavant les syndicats de journalistes, l’association internationale des droits de l’homme, Amnesty et ainsi de suite. Parfois même il remplace le Dalaï lama. Robert Menard milite pour le boycott des jeux ce que ne fait pas le Dalaï lama. Celui-ci dit au contraire que le peuple chinois mérite les jeux. Robert Ménard est un défenseur des droits de l’homme à géométrie variable. A-t-il mené une seule action, même ultra symbolique, quand les Etats unis d’Amérique ont légalisé la torture ? A-t-il mené une seule action pour que les détenus de Guantanamo soient assistés d’avocat ? Robert Menard a un comportement qui soulève des questions sérieuses au sujet des motivations de son action.

LE REGIME THEOCRATIQUE EST INDEFENDABLE

A propos du Tibet. Le Tibet est chinois depuis le quatorzième siècle. Lhassa était sous autorité chinoise puis mandchoue avant que Besançon ou Dôle soient sous l’autorité des rois de France. Parler « d’invasion » en 1959 pour qualifier un évènement à l’intérieur de la révolution chinoise est aberrant. Dit-on que la France a « envahi » la Vendée quand les armées de notre République y sont entrées contre les insurgés royalistes du cru ? Le Dalaï Lama et les autres seigneurs tibétains ont accepté tout ce que la Chine communiste leur proposait et offrait, comme par exemple le poste de vice président de l’assemblée populaire que « sa sainteté » a occupé sans rechigner. Cela jusqu’au jour de 1956 où le régime communiste a décidé d’abolir le servage au Tibet et régions limitrophes. Dans une négation des traditions, que j’approuve entièrement, les communistes ont abrogé les codes qui classaient la population en trois catégories et neuf classes dont le prix de la vie était précisé, codes qui donnaient aux propriétaires de serfs et d’esclaves le droit de vie, de mort et de tortures sur eux. On n’évoque pas le satut des femmes sous ce régime là. Mais il est possible de se renseigner si l’on a le coeur bien accroché. L’autorité communiste a mis fin aux luttes violentes entre chefs locaux du prétendue paradis de la non violence ainsi qu’aux divers châtiments sanglants que les moines infligeaient à ceux qui contrevenaient aux règles religieuses dont ils étaient les gardiens. La version tibétaine de la Charria a pris fin avec les communistes. La révolte de 1959 fut préparée, armée, entretenue et financée par les USA dans le cadre de la guerre froide. Voila ce qu’il en est des traditions charmantes du régime du Dalaï Lama avant les communistes et de l’horrible « invasion » qui y a mis fin. Depuis, la scolarisation des enfants du Tibet concerne 81% d’entre eux là où il n’y en avait que 2% au temps bénis des traditions. Et l’espérance de vie dans l’enfer chinois contemporain prolonge la vie des esclaves de cette vallée de larmes de 35, 5 à 67 ans. En foi de quoi l’anéantissement des tibétain se manifeste par le doublement de la population tibétaine depuis 1959 faisant passer celle-ci de un million à deux millions et demi. Pour tout cela, la situation mérite mieux, davantage de circonspection, plus de respect pour les chinois que les clichés ridicules que colportent des gens qui ne voudraient ni pour eux, ni pour leur compagne ni pour leurs enfants d’un régime aussi lamentable que celui du roi des moines bouddhistes du Tibet. A l’heure actuelle je n’éprouve aucune sympathie pour « le gouvernement en exil du Tibet » dont sa sainteté est le décideur ultime sur pratiquement toutes les questions, où siège un nombre de membres de sa famille qu’il est tout à fait inhabituel de trouver dans un gouvernement, même en exil, sans parler de leur présence aux postes clefs de la finance et des affaires de cet exil. Je respecte le droit de sa sainteté de croire ce qu’elle veut et à ses partisans de même. Mais je m’accorde le droit d’être en désaccord total avec l’idée de leur régime théocratique. Je suis également hostile à l’embrigadement d’enfants dans les monastères. Je suis opposé à l’existence du servage. Je suis laïque partout et pour tous et donc totalement opposé à l’autorité politique des religieux, même de ceux que l’album "Tintin au Tibet" a rendu attendrissants et qui ne l’ont pourtant jamais été. Je désapprouve aussi les prises de position du "roi des moines" contre l’avortement et les homosexuels. Même non violentes et entourées de sourires assez séducteurs, ses déclarations sur ces deux sujets sont à mes yeux aussi archaïques que son projet politique théocratique. Je n’ai jamais soutenu l’Ayatollah Khomeiny, même quand j’étais contre le Shah d’Iran. Je ne soutiens pas davantage ni n’encourage le Dalaï Lama, ni dans sa religion qui ne me concerne pas, ni dans ses prétentions politiques que je désapprouve ni dans ses tentatives cecessionistes que je condamne. Je demande: pourquoi pour exercer sa religion et la diriger le Dalaï Lama aurait-il besoin d’un Etat ? Un Etat qui pour être constitué demanderait d’amputer la Chine du quart de sa surface! Son magistère moral et religieux actuel souffre-t-il de n’être assis sur aucune royauté ?

FAUTEUR DE GUERRE

En ce qui concerne le droit international et la géopolitique, le dossier du Tibet tel que présenté par ses partisans est un facteur de violences, de guerres et de déstabilisation aussi considérable que celui des Balkans. Quel genre de Tibet est défendu ? Le "grand Tibet" incluant des régions comme le Yunnan et le Sichuan, sur les territoires des anciens seigneurs de la terre où sont organisés des troubles en même temps qu’à Lhassa ? Bien sur, aucun de ceux qui s’agitent en ce moment ne se préoccupe de savoir de quoi il retourne à ce propos. Rien n’indique mieux le paternalisme néo colonial ni le racisme sous jacent à l’enthousiasme pro tibétain que l’indifférence à ces questions qui mettent en cause la vie de millions de personnes et des siècles d’histoire et de culture chinoise.
J’ai lu que les athlètes français porteraient un maillot avec une déclaration un peu passe partout qui est présentée comme une protestation politique . Je sais très bien que l’inscription "pour un monde meilleur" ne mange pas plus de pain là bas qu’ici. Mais elle sera certainement vécue par les chinois du commun comme un acte injurieux si son motif pro dalai lama est connu. Peut-être est-il cependant aussi un peu hors limite des règles du sport international. Souvenons nous que la ligue européenne de natation a exclu des championnats d’europe de natation le nageur serbe Milorad Cavic parce qu’il portait lors des remises de médailles un tee-shirt sur lequel était écrit: "le Kosovo est serbe". Cela fera-t-il jurisprudence? Les champions français qui porteront un slogan annoncé comme politique seront-ils interdits de jeux ? Bien sûr que non ! Puisque le but c’est justement que le Tibet soit au chinois ce que le Kosovo a été aux serbes. Mais comme cela n’a rien de comparable, à part la volonté de dépeçage de l’ennemi et la mise en scène médiatique, il est fort probable que cela finisse à la confusion des agresseurs. Je le souhaite. Je suis un ami de la Chine. Et je sais que l’intéret de mon pays et ses valeurs ne sont pas du côté où l’on voudrait les entrainer.

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作者: 523    时间: 2008-4-12 17:23
标题: LA PRESSE 上的另外一片文章,相信不久会有更多
Les protestations fouettent le patriotisme des Chinois

[email="laura-julie.perreault@lapresse.ca"]Laura-Julie Perreault[/email]

La Presse

En perturbant le parcours de la flamme olympique, les manifestants pro-tibétains et pro-droits de l'homme veulent déstabiliser Pékin. Or, selon des experts, c'est tout le contraire qui se produit en Chine et dans la grande diaspora chinoise.



         
Attaqués dans leur fierté nationale, des Chinois de partout dans le monde se portent à la défense de leur pays et de son gouvernement.

On a pu les voir lundi à Paris. Et ils étaient des centaines à San Francisco hier. Des Chinois de la diaspora se portent volontaires pour protéger le trajet du flambeau.

«Les événements de contestation autour du monde entraînent une montée du patriotisme chinois», constate le politologue Zhiming Chen, professeur à l'Université de Montréal.

Vu de Chine

Loin de créer de l'empathie pour la cause tibétaine, les manifestations et interventions de stars hollywoodiennes nourrissent la méfiance des Chinois à l'égard de l'Occident, craint l'expert.

Directeur du Centre d'études de l'Asie de l'Est, David Ownby est du même avis. «Le risque, c'est que les protestations à Londres, Paris ou ailleurs donnent raison, aux yeux des Chinois, aux leaders politiques qui soutiennent qu'il existe un complot international pour empêcher la Chine de s'en sortir», renchérit l'historien, lui aussi rattaché à l'Université de Montréal.

Les deux spécialistes s'entendent pour dire que la cause du Tibet est loin d'avoir la même résonance aux États-Unis et en Europe que parmi la population chinoise.

«Si pour l'Occident, les manifestations et émeutes tibétaines des dernières semaines sont d'abord une question de droits de l'homme, pour le gouvernement chinois, c'est une question de sécurité stratégique et pour le peuple, une question d'ordre civil», expose Zhiming Chen. Loin de voir dans le Tibet un Shangrila perdu, les Chinois considèrent pour la plupart que le Tibet est une partie intégrale du territoire chinois où doivent régner les mêmes règles qu'ailleurs, avance le politologue.

Une crise annoncée

David Ownby note cependant que toutes les revendications portées par les manifestants ne tombent pas à plat en Chine. «Le pays est plus ouvert à l'idée d'assouplir les règles au niveau des libertés individuelles. Ça viendra, dans 30, 50 ans. Mais pour la plupart des Chinois, les Jeux olympiques sont un mauvais moment pour demander des améliorations. Ils les veulent depuis longtemps, ces Jeux», croit M. Ownby.

Selon les deux experts interrogés par La Presse, le gouvernement chinois avait prévu depuis longtemps le remue-ménage autour des droits de l'homme. Des efforts importants ont été déployés depuis quelques années pour gagner l'opinion publique chinoise à la position du gouvernement. Ils semblent avoir atteint leur cible.
作者: 523    时间: 2008-4-12 17:28
标题: LES ECHOS 上的一片文章,法国最大的经济报纸
ANDRÉ CHIENG

Ne claquons pas la porte à la Chine
[ 09/04/08  ]


Les événements dramatiques du Tibet reposent de façon aiguë la question des rapports entre la Chine et le reste du monde. En qualité de Français d'origine chinoise, né en France, résidant en Chine, exerçant le métier de rapprocheur entre les entreprises des deux pays et m'efforçant chaque jour de lancer des passerelles entre les hommes et les cultures des deux mondes, je suis frappé de constater le gouffre qui se creuse entre eux. Jamais depuis longtemps l'incommunicabilité ne m'a parue aussi grande. En effet, ce n'est pas seulement une différence d'appréciation des valeurs qui sépare Occidentaux et Chinois, c'est surtout que les uns et les autres ne regardent pas les mêmes faits. Les premiers ne voient que la répression par la force brutale chinoise d'une révolte populaire tibétaine, mue par la foi et le désespoir, alors que les seconds sont révulsés par les photos des jeunes femmes venues de la Chine de l'intérieur travailler au Tibet et brûlées vives par des hooligans déchaînés. Comment s'étonner dès lors du dialogue de sourds auquel on assiste ?

Depuis le début des événements, on ne songe qu'aux moyens de marquer fortement sa réprobation, voire sa révolte, envers la Chine. Mais s'est-on demandé un instant comment la population chinoise recevrait le message ? Dans l'inconscient collectif occidental, le non-respect des droits de l'homme devient une institution chinoise, rejoignant l'incompréhension du sentiment religieux et des cultures non han, qu'elles viennent de l'étranger ou des minorités nationales.

Ce faisant, on néglige une donnée essentielle : le formidable mouvement d'ouverture de la Chine depuis trente ans. On n'en retient que les aspects les plus visibles - la modernisation économique et la mondialisation par le McDo, le Coca-Cola et la pop music. On n'a pas conscience que ce mouvement est beaucoup plus profond et touche des domaines bien plus vastes. Pour ne parler que du Tibet, on ne compte plus les boutiques tibétaines qui ont fleuri ces dernières années à Pékin, comme dans nombre de villes chinoises. A Lhassa, avant même l'ouverture de la fameuse ligne de chemin de fer, il a fallu limiter le nombre de visiteurs du palais du Potala afin d'en assurer la préservation. La grande majorité d'entre eux sont des Chinois et non des étrangers.

On a beaucoup dit que le gouvernement chinois avait investi des fortunes pour construire le chemin de fer ou des routes destinés à exploiter le Tibet. On omet de préciser qu'il a aussi dépensé des centaines de millions pour restaurer de nombreux temples tibétains qui n'étaient pas tous victimes des gardes rouges. Un film célèbre, « Kekexili », du nom de la région tibétaine où il a été tourné, narre l'histoire romancée d'un groupe de Tibétains et de Chinois han qui se sont unis pour lutter contre des braconniers qui exterminaient les antilopes du Tibet. Les images sauvages de « Kekexili » et les aventures désespérées de ses héros ont fait le tour de la Chine. Folklore peut-être, mais intérêt sûrement. Cette curiosité pour le Tibet participe d'un mouvement plus vaste qui touche aussi d'autres minorités. Sait-on que le plus grand succès de librairie de ces dernières années en Chine est un roman, « Le Totem du loup », tiré à plus de 20 millions d'exemplaires et présentant la culture nomade que l'auteur a connue depuis qu'il a été envoyé en Mongolie au cours de la Révolution culturelle ? La Chine ne s'intéresse pas assez aux autres cultures. C'est sans doute vrai, mais le mouvement est lancé. Qui peut contester que ce soit une bonne chose ?

Or que représentent les jeux Olympiques pour la Chine ? On a beaucoup dit que le gouvernement voulait en retirer l'orgueil d'un statut de grande puissance retrouvée. Mais que représentent-ils pour la population ? C'est devenu une formidable occasion de célébrer son ouverture sur l'extérieur, de se mettre à apprendre des langues et des coutumes inconnues en accueillant avec fierté les peuples du monde entier. Boycotter la Chine serait refuser le dialogue avec elle alors qu'on a plus que jamais besoin de se parler. Et qui peut croire qu'en coupant les ponts avec la population, on les rétablirait entre le gouvernement chinois et les Tibétains ? Comment ne pas voir qu'en blessant la fierté retrouvée de la Chine, on ne fait qu'exacerber les extrémismes de tous bords et qu'on muselle les hommes de raison ? Pour éviter cet écueil, nombreux sont ceux qui préconisent de boycotter seulement la cérémonie d'ouverture. Est-ce une bonne idée ? Essayons une fois de plus de nous mettre à la place des Chinois : comment verraient-ils des étrangers qui viendraient aux Jeux mais refuseraient d'assister à la fête organisée en leur honneur ? Comme des invités qui viendraient manger et boire chez eux mais refuseraient de saluer la maîtresse de maison. Ils n'y verraient pas une marque de protestation légitime, mais un acte d'impolitesse. Est-ce le but recherché ?

La Chine a été fermée pendant des siècles. Son ouverture ne date que de trente petites années. Ne lui claquons pas la porte au nez.

ANDRÉ CHIENG est PDG d'AEC.
作者: 523    时间: 2008-4-12 18:06
标题: 一篇发在NOUVEL OBSERVATOIRE 的文章,评论有水平
Les cinq piliers de la stratégie du dalaï-lama


Dans un discours admirable, prononcé il y a quelques jours, le dalaï-lama a présenté sa vision, sa "voie du milieu", pour le Tibet.

  

En le lisant de près, on peut y déchiffrer sa stratégie - une stratégie de résistance non-violente directement inspirée des méthodes de Gandhi dans son combat contre l'empire britannique.



Elle repose ses cinq piliers:



- Courtiser l'opinion mondiale. Ce n'est qu'en demeurant non-violents, dit le dalaï-lama aux militants radicaux tentés par la force, que nous pourrons l'emporter car "nous devons avoir l'intelligence de comprendre ce qui nous vaut l'amitié et le soutien sans précédent dont nous bénéficions".



- Chercher le soutien des élites locales. Gandhi avait commencé par convaincre les cadres indiens de l'Empire britannique de changer d'allégeance. Le dalaï-lama tente la même chose lorsqu'il dit: "J'apprécie l'attitude de nombreux fonctionnaires et cadres tibétains du parti Communiste qui, sans perdre leur identité tibétaine, on fait preuve de cran et de droiture au cours de la crise actuelle." Et il ajoute: "A l'avenir, j'en appellerai à ces cadres et fonctionnaires tibétains..."



- Ne pas s'aliéner la sympathie du peuple "colonisateur". Gandhi a multiplié les signes envers le peuple britannique, au cours de ses voyages à Londres et dans ses écrits. Bien que sa situation soit différente, le dalaï-lama fait tout, lui aussi, pour ne pas attiser les tensions entre Chinois et Tibétains. D'où ses déclarations répétés concernant les JO -pas de boycott. Et d'où cette phrase dans le discours: "Nous devons nous efforcer de ne jamais susciter de malentendus ni faire quoi que ce soit qui puisse heurter le peuple chinois." Car, il le sait, les intellectuels chinois séduits par son charisme ne peuvent manifester ouvertement et durablement leur soutien tant que le peuple demeurera très hostile à la cause tibétaine.



-Miser sur la manifestation de la vérité. Dans la philosophie politique gandhienne, tout repose sur ce que le Mahatma appelle "la force de la vérité" (Satyagraha). C'est pourquoi le dalaï-lama insiste sur la constitution d'une commission internationale chargée d'enquêter sur les évènements récents, afin, écrit-il, de parvenir "à la vérité à partir des faits".



- Fixer un objectif raisonnable et s'y tenir. C'est aussi l'un des principes de base de l'action de Gandhi. Le dalaï-lama s'en tient donc à ce qu'il appelle la "voie du milieu", "qui consiste en ce que les Tibétains soient gouvernés par une administration qui jouisse d'une authentique autonomie régionale nationale, c'est-à-dire l'autoadministration et la pleine capacité de décision, sauf en ce qui concerne les questions touchant aux relations avec l'étranger et à la défense nationale".






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Trois questions s’imposent pour comprendre, voire accepter, les visées politiques du DL

1) Que reste-t-il de la spécificité de la culture tibétaine dans sa vision très "occidentalisée" de la laïcité ?

2) Que faut-il faire, selon lui, vis-à-vis des chinois installés au Tibet pour préserver cette spécificité ? Les intégrer au bouddhisme tibétain, mais comment ? les expulser ?

3) Que veut dire l’autonomie du Tibet qui ne serait pas une indépendance dans un état qui reste ce qu’il est ?

Manque dans cet échange la question des questions, que je m étonne que le rédacteur du N.O n’ait pas posée:

4) la religion doit-elle être une affaire de conscience individuelle ou d’appartenance ethnique ?

En l’absence de réponses claires à ces trois questions et surtout à celle malheureusement manquante, je ne vois pas quel est le projet politique de ce chef dit spirituel.

Ecrit par : Sylvain Reboul | vendredi, 11 avril 2008

[/url]Avant de s'esbaudir devant les "visions" du DL aux pieds nus ,je vous invite à lire sur le blog de JL Mélenchon ce qu'on peut apprendre sur le Tibet d'avant 1959 et le pouvoir religieux du DL.
Un intellectuel de gauche français est toujours paradoxal.d'un coté il lutte contre tout ce qui est religieux en Occident, et surtout catho en France.de l'autre il est fasciné par le religieux surtout quand il est exotique et lui rappelle ses trips extasiques en Orient ! les memes blaireaux qui visitent les églises romanes d'auvergne en short et bruyamment,se contorsionnent en silence recueilli comme de nouveaux convertis pour s'allonger dans les pagodes de bangkok ou les mosquées d'Istanbul.
Rappeler les racines chrétiennes de l'Europe est une atteinte à la laicité,soutenir les visions religieuses ultraconservatrices du DL est un must du droit de l'hommisme rive gauche !
A coté du DL sachez que le Pape Benoit 16 est un véritable gauchiste sur les questions de moeurs. Tant qu'à vouloir décryper l'actualité internationale ,autant ne pas suivre quasi systématiquement l'air du temps .merci.

Ecrit par : xavier | vendredi, 11 avril 2008

[url=""]
Je trouve admirable le commentaire de "Sylvain Reboul"

Je ne vois vraiment rien à rajouter. A part que de mon point de vue se soit disant chef spirituel deviens de plus en plus un homme politique que autre chose ne cherchant que à glorifier son image d'homme de paix (et de liberateur) que l'avantage du Tibet....

Si il est vrai que par l'agisement des politiques chinoises la culture tibetaine est vouée a disparaitre. Les avantages sur leurs conditions de vies ne sont pas des foutaises.

Si le Tibet devenai independant sont peuples mourrai rapidement de famine, n'aurrai plus de moyen de soins, n'aurrai une politique que bassé sur le tourisme pour survivre...

Le mieux est encore de se deplacer et de venir voir sur place.. avant de dire quoi que ce soit...

Et comme le dit Sylvain Reboul que deviendront les Tibetaine et la population Han (Ethnie majoritaire en chine ainsi que au Tibet) qui ne sont pas d'accord avec sa politique ?

Hum d'apres sont dernier point il desire dans un premier temps un sorte de HongKong, Macau, taiwan mais au Tibet sauf que avec les resources de cette region ça risque d'etre dure...
作者: 523    时间: 2008-4-12 18:26
标题: 粘贴其中一个佛教徒的评论,
Bonjour, j'ai survolé l'ensemble des commentaires et même si je respecte l'avis de chacun, je pense qu'il y'a réellement une méconnaissance de la Chine de la part des Français.
Je suis bouddhiste mais du bouddhisme Theravada. Alors quand je lis que le bouddhisme tibétain est le symbole du Bouddhisme, ça me fait sourire. Le Bouddhisme tibétain ne représente même pas 5% du Bouddhisme total. Heureusement que cette affirmation a été rectifiée.

Même si j'ai un certain respect pour le Dalai Lama, je ne me sens pas du tout proche du personnage. Par son comportement, il trahit beaucoup de valeurs bouddhistes. La première et la plus importante de toute est que les bonzes n'ont pas le droit de faire de la politique. Ils peuvent manifester pour une cause sociale (contre la faim par exemple) mais pas interférer dans les décisions de l'Etat. La deuxième est qu'un bonze doit vivre dans la pauvreté et l'ascèse et refuser tout bien matériel. Or, quand je vois que le Dalai Lama possède une superbe propriété en Inde. Et la troisième, mais ceci est sans importance, est que les bonzes n'ont pas le droit de toucher une femme. Ceci peut faire sourire les occidentaux mais dans tous les bouddhisme, le bonze ne doit jamais toucher une femme. Le dalai lama sert la main des actrices ou chanteuses et les femmes politiques comme Angela Merkel ou Nancy Pelosi.

L'autre aspect de ma critique du dalai lama est que celui-ci semble très influencé par ses frères et soeurs. Et ce n'est un secret pour personne que le frère du dalai lama travaille activement pour la CIA. La famille du dalai lama était une famille noble qui semble toujours attachée aux privilèges qu'elle bénéficiait avant l'invasion communiste et qu'elle met tout en oeuvre pour les retrouver. Je pense que le premier frein des Communistes quant à une rencontre avec le Dalai Lama est justement ce lien très étroit avec la CIA. Ils doivent penser, en voyant les expériences desastreuses des pays sud américains où la CIA a instauré des dictatures comme celui de Pinochet pour contrer la montée du Marxisme au cours des années 60 et 70, que les Américains cherchent s'imposer dans la politique de la Chine. Si le Dalai Lama n'avait pas fait du copinage avec la CIA, peut être qu'il serait depuis longtemps au Tibet à l'heure actuelle. Car contrairement aux idées reçues, les religions sont pratiquées assez librement en Chine et ce sans la moindre répression. L'ennui, c'est qu'après avoir si longtemps dépendu de la CIA, le Dalai Lama voit son nom à jamais affilié à eux. Pour indicatif, la Chine attend la prochaine réincarnation du Dalai Lama pour amorcer un dialogue et si possible un Dalai Lama vierge de toute influence avec les politiques américaines. Pour l'instant, tout ce que voit la Chine, c'est que l'Occident par la voix du Tibet cherche à disloquer son territoire. L'actuel dalai lama est pour eux comme un agent infiltré de la CIA qui risque à tout moment de les trahir si la Chine venait à lui ouvrir leurs portes.

Si vous en avez un jour la possibilité, demandez à n'importe quel Chinois qui vit en Chine s'il accepterait que son territoire soit morcelé, l'écrasante majorité vous répondrait qu'il préférerait mourir que le voir arriver. Le sentiment nationaliste des Chinois n'est pas une donnée à minimiser, il est même encore plus fort que leur crainte du pouvoir ou que la question des droits de l'homme. La Chine, de par son histoire complexe, est obsédée par l'unité de son pays (D'ailleurs quel pays ne l'est pas quand on voit l'Inde avec le Cachemire ou l'Argentine avec les Iles Malouines). Son histoire récente (du point de vue des Chinois car la Chine a une histoire vieille de 6000 ans) a montré que les Occidentaux lui ont plus de mal que de bien. Durant la première moitié du 20e siècle, la Chine était sous l'influence étrangère et sa population a énormément souffert de cette occupation. C'est d'ailleurs cela qui est à l'origine de l'arrivée au pouvoir de Mao qui a chassé tous les étrangers dont les Japonais. Et les Chinois préféreront toujours vivre sous le joug d'un régime totalitaire local qu'humiliés par des étrangers. Les exactions subies durant l'occupation étrangères et notamment occidentales est encore vives dans la conscience collective des Chinois.

Quant au comportement des Occidentaux à l'heure actuelle, je trouve que c'est un mélange d'hypocrisie et de sentiment sinophobe. La 2e Puissance économique mondiale ET militaire fait peur à tout le monde. Alors on saisit le prétexte de la libération du Tibet ou des droits de l'homme pour tenter de le destabiliser. D'ailleurs je remarque que pour les Occidentaux, le génocide culturel est plus grave qu'un génocide humain. Les Tibétains ne sont pas en train de disparaitre, au contraire leur croissance démographique est assez importante (ils ne sont pas assujettis au loi du 1 enfant par couple seulement réservé au Hans) et en 50 ans, leur population a triplé. Ne pensez vous pas que les Etats Unis sont en train de mener une importante campagne de diabolisation de la Chine car les Américains craignent pour leur place de Première Puissance mondiale. Ils ont perdu beaucoup de leur influence en Afrique, en Amérique du Sud et surtout en Asie où même la Thailande, le Japon et l'Inde, leurs alliés sont en train de rejeter leurs influences. Méfiez vous, cette fois-ci c'est la Chine mais bientot ce sera l'Inde, le Brésil et la Russie, les trois autres puissances en devenir. Quels prétextes va-t'on employer pour annihiler leur montée en puissance. Le pouvoir américain parle des Droits de l'Homme bafoués en Chine, de quoi vont ils avoir l'air si la Chine lui renvoyait Guantanamo, l'Irak ou la question des Indiens à la figure ? Et tous les pays donneurs de leçon (je remarque que l'Allemagne, la Russie et le Brésil restent étrangement assez discrets) sont dans la même situation. Et pendant que l'Europe (surtout la France car dans les autres pays, on voit pas grand chose) gesticule, les pays d'Océanie et d'Amérique du Sud sont en train de signer des partenariats économiques importants avec la Chine.

Si la Chine venait à choisir la Démocratie, elle le ferait à sa manière : de façon progressive et avec ses propres valeurs. Les Chinois sont des gens ordonnés, discrets et patients. Ils préfèrent quand c'est bien fait même si cela prend du temps que rapidement exécuté mais que ce soit bancale. L'exemple de la Russie pendant les années 90 est un bon exemple. Je doute fortement que les valeurs démocratiques occidentales issues de leur propre histoire correspondent à la Chine qui peut s'enorgueillir d'être la plus ancienne civilisation du Monde. Pendant plus de 2500 ans, la société chinois a vécu selon les préceptes de Lao tseu et de Confucius et ceux-ci ont toujours cours de nos jours.

Enfin je termine sur une remarque qui m'attriste un peu. Chaque fois qu'un lecteur prend la défense de la Chine ou critique le Tibet, il est aussitot accusé d'être à la solde du gouvernement chinois. C'est devenu systématique et ça en devient fortement desagréable. Mr Mélenchon, dans son exposé sur le Tibet, est maladroit mais ses propos sont facilement vérifiables et la plupart sont vrais. Le Dalai lama en politisant son action se doit d'être vu par un oeil critique et objectif. Je pourrais bien en étant bouddhiste prendre ses paroles pour vérités suprêmes mais je ne le ferais pas car ma raison reste dans tous les cas plus fort que ma foi. Les questions que posent Alicia et David sont très importantes. Et quelles seront les conséquences mondiales dans un monde où la mondialisation a pris le pas sur les questions nationales, si la deuxième puissance mondiale venait à flancher. La France en subira fortement les conséquences comme elle subit les conséquences de la crise économique américaine. Et comparé à cette dernière, une crise chinoise serait un desastre pour les ménages français.

Ecrit par : Naomi | samedi, 12 avril 2008
作者: 523    时间: 2008-4-12 18:28
标题: 典型无知法国人的帖子
il semble que : la dictature, la répréssion , la tentavive de génocide culturelle, la politique volontaire de maitrise des naissances auprès des femmes thibétaines via injections de produits non répertoriés en occidents, l'invasion chinoise pour rendre minoritaire le peuple thibétain, la fermeture et pression sur la majorité des monastères, enfin toutes ces actions entreprises depuis 50 ans pour le bien être du peuple , bien sur, n'aient pas raison de la ferveur de tout ce peuple.

Au nom de quoi est ce que les thibetains resistent ?
qu'est ce qui les fait tenir?
Pourquoi la non violence est elle plus forte que la puissance et et les armes ?

jean.

Ecrit par : jean | samedi, 12 avril 2008

[url=""][/url]@ Jean
Vous m'avez fait rire !

Un conseil, avant de lancer votre propagande, vérifiez-vous vos sources, NE SOYEZ PAS RIDICULE de dire n’importe quoi.

1. En chine, les femmes thibétaines ne sons pas concernées par la politique volontaire de maitrise des naissances en Chine.

2. Savez-vous que les lamas thibétains sont payés par l’Etat et bénéficient d’une protection sociale à 100% ?

3. La non violence, c'est très bien, mais il faut passer des paroles aux actes.

Ecrit par : Monsieur de Pékin | samedi, 12 avril 2008




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