新闻里已有报道
http://tvanouvelles.ca/lcn/infos ... 0130123-142118.html
Le docteur Kenneth L. Chan, un obstétricien gynécologue de l'Hôpital Charles-LeMoyne, de Longueuil, a été radié pour un an par le conseil de discipline du Collège des médecins du Québec. On lui reproche une série de négligences ayant entraîné la mort d'une jeune femme de 27 ans à la suite d'une fausse couche.
D'après le rapport du conseil de discipline, Soki-Ndulan Syayighosola, qui était enceinte de 11 semaines, était arrivée en ambulance à l'Hôpital Santa-Cabrini, à Montréal, le 26 septembre 2008, à 11h40, en raison de saignements abdominaux persistants et de fortes douleurs. Elle avait d'abord été évaluée par un médecin de l'urgence, qui avait constaté à l'échographie qu'elle avait fait une fausse couche.
À 15h30, elle a expulsé deux fœtus et l'urgentologue a sollicité une première fois le Dr L. Chan, qui était de garde ce jour-là, pour une prise en charge de Mme Syayighosola. Mais le gynécologue ne s'est pas déplacé à l'hôpital pour venir au chevet de sa patiente, y compris plus tard dans la soirée, durant la nuit, et le lendemain matin, malgré la dégradation de son état et les relances des urgentologues.
Le spécialiste avait entre autres été informé du taux anormalement bas de son hémoglobine. Même lorsque la jeune femme a été intubée, au matin du 27 novembre, il avait réitéré qu'il n'interviendrait pas avant qu'un scan soit effectué. Le décès de sa patiente a été constaté à 11h05.
«Mme Soki est décédée de complications excessivement rares d'une fausse couche, a écrit dans son rapport d'expertise la Dre Nicolas Charest.
Cliniquement, elle n'a pas du tout évolué comme une simple fausse couche. Elle a manifesté des signes, symptômes et examens para cliniques fort inquiétants. Étonnamment, ceux-ci n'ont pas alarmé outre mesure le gynécologue de garde qui s'est contenté de la «manager» du bout du fil.»
Le médecin avait plaidé coupable aux cinq chefs d'accusation qui pesaient contre lui, reconnaissant la gravité des faits, notamment qu'il a contrevenu au Code de déontologie des médecins quant à l'élaboration d'un diagnostic avec la plus grande attention, et qu'il a été négligent à quatre reprises en ne se rendant pas auprès de sa patiente vers 21h30 le 26 septembre, ainsi qu'à 0h15, 6h30 et 9h30 le 27 septembre.
Pour chaque chef d'accusation, une période de radiation temporaire a été prononcée. Le Dr L. Chan sera finalement radié de la profession à compter du 20 février pendant 12 mois, durant lesquels il n'aura pas le droit d'exercer. |