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[联谊] 无招高级法语学习-COFI45级水平

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发表于 2002-11-6 00:42 | 显示全部楼层 |阅读模式
老和尚闲来无聊,想会会法语高手.不知哪位M/Mme/Madamoiselle肯赐招。Voudriez-vous?

Un enfant - un amour   
Natacha Peneau
Bruit strident de la sonnerie?Fin du travail?Vite ! Je range la table de l’atelier. Je crie un ?nbsp;au revoir ??la cantonade et je me précipite dans l’escalier?
Le métro est ?deux pas. Pourtant, aujourd’hui, tout est si loin ! Je cours, bousculant les passants. Mais qu’importe, il faut que j’arrive au plus vite ?l’hôpital des enfants malades. Les visites sont de 18 heures ?18 heures 30. Chaque minute gagnée est une minute supplémentaire que je passerai  auprès de ma petite fille?
Enfin ! Me voil?devant ces immenses bâtiments gris sales qui, ?eux seuls, me serrent le cœur?Deuxième étage - salle trois?Vite, plus vite encore?J’ouvre la porte. Le lit est vide ! Je reste tétanisée, sans voix, sans mouvement?Que s’est-il pass?nbsp;? Les scénarios les plus lugubres me passent par l’esprit?Non pas ça. Une femme en blouse blanche s’approche de moi. Elle me parle. Je ne peux que montrer le lit vide?o? hier encore, ma fillette m’attendait?ses grands yeux  tournés vers la porte.
Mon esprit cotonneux finit par saisir qu’un homme ?nbsp;le père ?est venu la chercher, le matin même. Les docteurs ont bien essay?de le dissuader, l’enfant souffrant de fortes crises d’asthmes, mais rien n’y fit. L’homme signa une décharge et, enveloppant la fillette de trois ans dans sa capuche d’uniforme, l’emmena on ne sait o?nbsp;!
-   Comment est-ce possible ? Chuchotais-je enfin.
-   Il est son père. Et, de ce fait, a les même droits que vous sur l’enfant. Nous n’avons rien pu faire !
Le retour chez moi, dans une lointaine banlieue, me sembla interminable. Je savais que mes parents m’accueilleraient avec joie, ainsi que ma petite sœur et que je pourrai, ainsi, me laisser aller ?ma douleur?Ils m’ont écoutée attentivement, beaucoup plus perdus que je ne l’étais moi-même :
-   Que vas-tu faire maintenant ?
-   Que vais-je faire ?
Je me sentie seule, désespérée. Comment retrouver mon enfant ? Dans quel état sera-t-elle ?
Demain?Attendre demain pour y voir un peu plus clair.
Ma mère n’arrêtait pas de parler pour ne rien dire. Papa se taisait. Heureusement ma sœur babillait, voulant jouer avec moi? Attendre demain?Paraître normale.
Le lendemain matin je reçus un télégramme. ?nbsp;Tania pension adresse suit? prière d’envoyer garde robe ! ?La parcimonie du père me sauva. J’avais l’adresse de l’endroit o?ma fille avait ét?placée. Un orphelinat russe, dans une de ces banlieues que l’on atteint au bout de trois heures de transports en commun. Je préparais une petite valise des effets de ma fillette, son dossier médical et je partis. Ce fut interminable !
Enfin je me trouvais devant le portail de cette pension. L’on m’ouvrit, me fit entrer dans un petit salon o?une dame vint me voir et me demander la valise de l’enfant.
-   Mais je veux voir ma fille ! criais-je.
Un silence lourd?Je me sentis coupable?oui mais de quoi ?
-   S’il vous plait, puis-je voir ma fille ?
-   Son père nous l’a interdit, Madame !
-   J’ai les mêmes droits que lui avant le divorce ! Je ne vous donnerai pas son trousseau si je ne la voit pas !
-   Bien, je vais me renseigner.
La femme partit. Je restais ?nouveau, seule, le cœur battant, prête ?lutter, sans trop savoir comment j’allais mener cette bataille pour récupérer mon enfant.
La porte s’entrouvrit sur le cerbère qui cachait, par son corps massif, la petite fille dont les grands yeux bleus mangeaient tout le visage.
-   Tania?ma grande?ma toute petite fille !
Je la pris dans mes bras. La berça contre moi. Son souffle asthmatique était plus calme qu’à l’hôpital. Elle va mieux, me suis-je dit, c’est le principal. Pendant que je l’habillais, la surveillante m’annonça qu’elle n’avait pas le droit de me laisser seule avec ma fille et que je devais partir dès que j’aurai fini de l’habiller.
-   Quand pourrai-je revenir ? Puis-je la prendre ?la maison en fin de semaine ?
-   Vous pouvez revenir. Mais ne pourrez voir votre enfant qu’en présence d’une institutrice de la maison.
-   Bien, je viendrai la semaine prochaine.
Je devais travailler. Chercher un avocat. La date de mon divorce approchait. Je devais?Je devais encore?Et?il faut que je prenne conseil de mon camarade français avec lequel je fais des traductions franco-russe. C’est un homme d’une dizaine d’années plus âg?que moi. Il saura peut être me conseiller. C’est ce que je fis dès le lendemain.
Yves, mon copain, outr?par mon histoire d’enfant vol?par le père, décida de m’aider.
Bourgeois, il avait évidemment un avocat, ami, dans sa manche. Ce dernier nous reçut le jour même et nous conseilla ?la perfection.
Le samedi suivant, jour de ma visite, nous partîmes Yves et moi.
Nous nous arrêtâmes d’abord au commissariat de Villeneuve avertir le commissaire que nous allions voler ma propre fille, ?la pension d’à côt? Émoustill?d’être dans le coup,  l’inspecteur me dit qu’il était avec nous, et ne bougerait pas d’un iota si la pension l’appelait?Nous allâmes, ensuite, vers les grandes grilles du parc de l’orphelinat. Les enfants jouaient au soleil. Je vis ma fille et ouvrit la grille pour m’approcher d’elle. Le jardinier nous aperçut et partit donner l'alerte. Je pris, alors, mon enfant dans les bras et me dirigeais au plus vite vers Yves.
L’alerte donnée, des dames plus ou moins jeunes se précipitèrent vers moi. Je remis ma fillette dans les bras d’Yves en lui disant le plus calmement possible :
-  Voici  Tonton Yves. Veux-tu aller avec lui ? Je viens vous rejoindre très vite !
-  Oui, dit-elle en desserrant ses petits bras pour les mettre autour du cou d’Yves.
Il était temps. Je fus agrippée et jetée ?terre. Je me battis comme une tigresse pour donner ?Yves la possibilit?nbsp; d’aller tranquillement  ?la gare. Personne n’a pens??rattraper l’enfant. Tous les efforts étaient concentrés sur moi qui devenait une vraie harpie…L’heure tournait. Tania était ?l’abri ! Je fis mine de me calmer et proposais de téléphoner au commissariat !?
-  Nous allons d’abord appeler le père, après on verra?nbsp;
-  L’enfant nous a ét?vol? mais nous avons la mère ! dirent-elles dès qu’elles l’eurent ?l’autre bout du fil.
Je n’ai pas suivi la conversation. Ayant raccroch?l’appareil ,personne ne faisait mine de me relâcher, ce fut moi qui demandais ?parler au commissaire. La directrice des opérations composa le numéro…au fur et ?mesure de la conversation son visage s’affaissait, rougissait et palissait tout ?tour?/P>
- Nous ne séquestrons pas la mère, elle peut  partir quand elle veut?nbsp;dit-elle.
C’est ainsi que je fut libérée?
Après un long trajet, je me présentais pour la première fois au 15 de la rue de Prony. J'avais ét?traînée dans la terre, la robe déchirée, j'étais sale, mais j'irradiais de bonheur. J’allais reprendre ma petite?ma grande?ma fille?/P>
Yves m’attendait. Il me la remit très vite dans les bras. C’est avec ce trésor le plus précieux au monde que  je m’enfuis dans ma banlieue lointaine?J’avais encore tant ?faire avant le divorce?
Il fut prononc?quelques jours après : ?nbsp; La garde de l’enfant ?la mère? ?/P>
En sortant du Palais de Justice je téléphonais ?Yves avec une reconnaissance éperdue…Le cœur noy?de larmes?d’amiti?pensais-je?Non d’amour !
Yves devint mon mari, nous eûmes deux fils?Le 15 rue de Prony fut mon adresse jusqu’à ce jour. Et nous venons de fêter nos cinquante ans de mariage !
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发表于 2002-11-6 01:35 | 显示全部楼层
l'amour d'une mère la donne le courage de récupérer son enfant malgré des souffrances physiques et mentales;
la séparation entre la mère et l'enfant est impossible dans ce monde.
vive la mère
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发表于 2002-11-6 23:04 | 显示全部楼层
不戒, 原来侬格法文介么厉害啊!!  eek!    eek!
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 楼主| 发表于 2002-11-7 01:19 | 显示全部楼层
les nouveaux serfs

PROLOGUE

Une risée capricieuse pénétra par les baies entrouvertes du salon et fit frissonner la jeune femme assise près d’un homme aux cheveux presque gris. Elle se leva, traversa la pièce d’un pas vif et les referma. Dehors, un vent soutenu agitait les arbres du parc. Plus bas, la vallée du Grésivaudan, entaillée par les méandres de l’Isère, s’allongeait jusqu’à Grenoble. Elle reprit sa place près de l’homme dont le dos voûté semblait écrasé par une immense tristesse que soulignait la gravité de son visage.

Face à eux, dans son fauteuil Empire, le vieillard immobile comme un vieux chêne, mais au regard encore perçant, dévisageait son visiteur, à la recherche de vieux souvenirs.

Le crissement des feuilles d’un volumineux document, défilant sous l’action du pouce du vieil homme posé sur sa tranche, rompait le silence régnant dans la pièce. Son regard se posa sur la jeune femme.

- Dis moi, Sandrine, comment as-tu  découvert l’existence de ce manuscrit ?

- J’ai travaillé 5 ans à Paris dans un bureau voisin de celui de monsieur Vigny. La grande amitié qui le liait à monsieur Repelin n’était un secret pour personne. Dès que j’ai appris la nouvelle, je lui ai aussitôt téléphoné.

Le  regard du vieil homme se porta de nouveau sur son visiteur. Imperceptiblement il cligna l’oeil, comme pour mieux lire ses pensées .

- Je suis intrigué .... surpris ... Comment l’idée d’écrire cette histoire vous est-elle venue, monsieur Vigny ?

Le visiteur intimidé s’avança sur son siège, toussota pour s’éclaircir la voix:

- En vérité, monsieur le Président ....

- Je vous en prie, pas de « monsieur le Président ». Je ne suis plus qu’un président d’honneur fantoche. Je n’ai plus aucun pouvoir.

Vigny esquissa un petit sourire et poursuivit :

- Pour des raisons de santé ... j’ai pris ma retraite prématurément il y a quelques années. Vous vous en doutez bien, on ne peut pas avoir consacré toute sa vie, toute son énergie à une entreprise et tourner brusquement la page, refermer définitivement le tiroir. Des racines subsistent en nous et  elle continue à vivre dans notre tête  ... Un virus dont on ne peut se débarrasser.

- Continuez Vigny ... Je vous comprends très bien. J’ai contracté la même maladie. Bien que je n’en fasse plus partie officiellement, je continue à m’intéresser à tout ce qui s’y passe.

- Eh bien, voilà. Au début, j’entretenais des relations avec mes ex collégues. Mais, les gens bougent, partent, disparaissent. De nouveaux responsables apparaissent pour qui, nous sommes des inconnus, des indésirables. De nouvelles barrières tiennent les anciens à l’écart. Très vite, je n’ai plus eu de contacts avec les actifs. Sauf avec mon ami Repelin. Ainsi que vous l’a précisé votre petite fille, nous étions très liés tous les deux. Au début j’étais un peu son conseiller, puis, je suis devenu son confident, son ami. C’était un garçon discret qui n’aimait pas parler de lui. Mais avec moi, il se soulageait en me livrant ses confidences. Il y a quelques mois, peut être la nostalgie des temps passés m’a donné l’idée d’écrire un livre sur la société Merlaine, votre entreprise. Non pas un recueil historique, mais plutôt l’aventure, le parcours d’un employé de cette entreprise. La décrire telle que la voit un simple individu, un de ses membres. Repelin, c’était le sujet idéal. Ma première intention était de parler en priorité des hommes de chantiers, du personnel oeuvrant à l’extérieur. Ces isolés qui loin des murs de l’entreprise se battent, luttent, travaillent dans les pires difficultés et qui dans l’anonymat contribuent à la renommé de notre société.

- Oui. Je vois. Je les connais ou plutôt, je les connaissais bien ces oubliés. Le front plissé, il hésitait, fouillant dans ses lointains souvenirs. Dans un murmure, il continua:  Je me souviens encore de certains exploits réalisés par mes monteurs. L’un d’eux, en Colombie je crois, avait construit un téléphérique pour acheminer son matériel dans la montagne. Un autre en Afrique, démuni de moyens de levage, avait empli une fosse de bouts de bois, qu’il retirait ensuite un à un  avec un levier, pour descendre un énorme transformateur dans sa fosse. C’était l’époque héroïque. Les temps ont bien changé. Les hommes aussi. Fini les veillées ou autrefois on chantait les exploits des héros qui généraient des contes , des légendes ou des récits passionnants. Ces récits, aujourd’hui, sont remplacés par des comptes rendus financiers, de consultations boursières ou de spéculations juteuses réalisées en bradant le patrimoine des entreprises, que nous les anciens, nous avons eu tant de mal à créer et à faire vivre. Il soupira, fit une grimace et se ressaisissant : Oh ! Excusez-moi, je m’égare. Revenons-en à votre manuscrit. Je suis impatient de le lire.

Le visage de Vigny se dérida un instant.

-  Repelin connaissait mes intentions, il m’a transmis ses notes, comptes rendus d’activités et aussi ses agendas. Je les ai rigoureusement respectés. Vous y relèverez très certainement des erreurs, mais je vous livre cette histoire, telle que Repelin l’a vécue.

- C’est bien là l’intérêt. Je suis las de ces comptes rendus soporiques dont on nous abreuve, dans le style : «  On est les meilleurs .... Tout le monde il est bon ... Tout le monde il est gentil ». Le ressenti d’un homme, sa vision des événements, son combat, ses joies, ses peines, ses espérances, m’intéressent beaucoup plus. Il est bien regrettable que les nouveaux chefs d’entreprises, à l’image de la société actuelle se désintéressent autant des individus.

Sur ce, il se leva. Vigny en fit de même après avoir discrétement écrasé une larme sur sa joue. Il tendit la main à son visiteur tout en s’appuyant de l’autre sur le rebord de la table.

- Revenez me voir demain à 10 heures. Je vous livrerai mes impressions.

- Mais vous ne l’aurez pas lu entièrement, protesta Vigny surpris.

- Si ! J’attaque sa lecture de suite. Demain, je l’aurai lu.

Le « vieux » n’avait jamais failli à sa parole. Vigny savait que sauf impondérable grave, le père Merlaine tiendrait sa promesse.

- Excusez-moi de ne pas vous raccompagner, ma petite fille le fera pour moi.

Sandrine se leva à son tour et dans un amical sourire fit signe à Vigny de la suivre.
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